Les belles heures de la carte postale

Culture et Patrimoine nous propose à partir du 31 juillet de découvrir l’exposition intitulée «Jean» sur le travail de Jean Kérisit, photographe et éditeur. à l’époque on colorisait des clichés noir et blanc à l’aide de pigments appliqués par aérographes ou pinceaux en se servant de pochoirs découpés au format des motifs à colorier. Nostalgie d’un passé pas si lointain…

Audierne années 50 puis 60 avec ses rues passantes, ses quais grouillant d’activité, ses commerces bruissant d’accents mêlés, sa place au beurre le samedi (un peu à l’ombre comme il se doit), ses six boucheries, presqu’autant de charcuteries, ses boulangeries, ses bistrots, ses merceries, son arrêt des cars… ses bijouteries, eh oui, trois ! …. Et ses photographes qui se partagent une clientèle venue de tout le Cap pour fixer sur papier mat ou glacé, le sourire ou la gravité d’un moment.
« André et Jean »

Carte postale Jean Audierne
Un grand merci à Jean-Jacques Kérisit qui a mis à la disposition de Culture & Patrimoine le fonds d’images légué par son père, Jean Kérisit.

Deux photographes : «André» sur le quai et «Jean Kérisit» non loin, oeuvrant sans répit en cette période de baby-boom enfantée par l’après-guerre avec l’envie farouche de renaître tandis que le territoire tout entier se mettait à l’heure du tourisme et de l’automobile.
L’image fut rare autrefois, laissant quelques clichés dans les familles avant-guerre ; elle accompagnera désormais le destin de chacun sans toutefois se banaliser : «Arrêt sur image» pour bébé, communiant, marié sont les étapes d’un parcours de vie que dresse le photographe lors de poses soignées. Tirées à plusieurs exemplaires, les photos sont distribuées fièrement au sein de la famille.
En épousant en 1945 Jacqueline le Goff, Jean Kérisit embrassa du même coup une tradition familiale portée par son beau-père : la photographie.
Aidé de son épouse, au goût artistique avéré (bonne pratique du dessin et de la peinture), il s’installe définitivement rue Victor Hugo pour accueillir une clientèle capiste, fervente adepte de
portraits individuels et de portraits de groupes ; notamment des photos de mariages avec cérémonial et mises en scène : la mariée posant en «robe princesse» au milieu d’un cortège d’invités ou dans l’alcôve d’un studio au décorum imposant.
Un style et une esthétique personnelle pour forger le succès
L’association Culture & Patrimoine est allée à la rencontre de cette histoire commune qui fut celle d’un photographe et d’une communauté pour laquelle il oeuvra.
Bien que répondant à des demandes imposées par les modes et les conventions, il nous apparaît que le photographe imprime toujours son style, son esthétique à travers un savoir-faire partagé par toute une équipe.
Jean Kérisit fut aussi éditeur de cartes postales, les cartes signées « Jean » distribuées sur de nombreux points de vente bretons : le tourisme balnéaire, l’attrait du folklore, la proclamation
des «régions» chassant la mauvaise image de la «province» accélèrent la diffusion des vues locales.

Carte postale Jean Audierne
Un grand merci à Jean-Jacques Kérisit qui a mis à la disposition de Culture & Patrimoine le fonds d’images légué par son père, Jean Kérisit.

Audierne et la Pointe du Raz se verront ainsi sublimés dans des lumières de brume ou de couchant, depuis des points de vue inédits et renouvelés. Mais c’est tout le Cap et plus largement la Bretagne que captera l’objectif du photographe.
Des séries verront ainsi le jour comme les sites remarquables, les portraits en costume bretons ou les recettes traditionnelles […] Une collection impressionnante à découvrir, pour le plaisir, la curiosité, le souvenir car beaucoup de cartes sont aujourd’hui des images d’archives !
Jean-Jacques Kérisit a repris le flambeau et poursuivi l’activité commerciale de ses parents : passionné et aujourd’hui en retraite, il dévoile au regard de tous, les mystères de la chambre noire
et les trésors de ses collections : instruments et procédés de photographie, reconstitution d’un studio, étapes de fabrication, équipe au travail : des archives rares et précieuses.
Le public aura accès à ce patrimoine familial de l’entreprise Kérisit qui compta parmi ses techniciens et opérateurs des figures bien connues du Cap.
Nous verrons aussi comment les différents membres de la famille se sont transmis et ont porté, chacun à leur manière l’héritage familial.
« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…»
Aujourd’hui, à l’ère de l’information continue, la photo est à portée de tous et par un simple clic on enregistre le réel, par un autre on sélectionne les meilleurs clichés.
Evoquer l’histoire est donc nécessaire, non par regret mais pour savoir ce qu’on doit au passé : une façon de rendre hommage à une filière qui a compté et perdu de nombreux emplois. Pour se rappeler aussi que photographier est toujours un apprentissage devenant parfois une profession.
Exposition : « Jean » Salle «Inscription Maritime» 31 juillet – 7 septembre. Entrée gratuite.
Vitrine du magasin rue Victor Hugo : à voir et à revoir…
Reuz en Eskévien n° 16 magazine de l’association C & P spécial interview de Jean-Jacques Kérisit.

Audierne

Patrimoine religieux

Église Saint Raymond XVème –XVIIIème siècle

Eglise Saint-Raymond
Eglise Saint-Raymond

Edifiée en granit, cette église aurait été construite sur les douves de l’ancien château, lui-même vestige d’un camp romain, devenu poste de surveillance du trafic dans la baie. Elle est dédiée à Saint Raymond Nonnat, cardinal mort en 1240. Mais il est le substitut d’un autre saint, Saint Rumon, honoré en Cornouailles, considéré comme le saint patron d’Audierne jusqu’au milieu du XVIIème siècle. La nef comporte un chœur polygonal de 1607 et les piliers octogonaux, dépourvus de chapiteaux, soutiennent des arcades ogivales du XVIème siècle.

Bateau sculpté sur la façade sud
Bateau sculpté sur la façade sud

Le clocher, reconstruit au XVIIIème siècle, porte la date de 1631. bateauC’est un des nombreux clochers baroques du diocèse. Localiser sur le plan. Trois bateaux sont sculptés sur la façade sud et le porche ouest de l’église : un bâtiment à hune, un langoustier et une barque de pêcheurs. Au XVIIème siècle, les commerçants sont très riches et font sculpter ces bateaux pour montrer que leur fortune vient de la mer.

 

Le martyre des sept macchabées 1849 Huile sur toile

Le martyr des sept macchabées
Le martyr des sept macchabées

Cette œuvre réalisée sous Louis-Philippe, est commandée par l’Etat, le 8 Août 1847. Le peintre, Gustave Lassale Bordès, né en 1814 à Auch, a collaboré de 1838 à 1852 avec Eugène Delacroix dont on sent ici l’influence. Le tableau représente les sept frères qui, sous Antiochos Epiphane, en 165 av. J.C, subirent le martyre, avec leur mère, pour avoir refusé de violer la Loi de Moïse en mangeant de la viande de porc.

 

 

Tombe de Mathieu Claude GUEZNO de BOTSEY 1763-1831

Audiernais de naissance, homme de la Convention puis de l’Assemblée des Cinq-Cents, GUEZNO fut un homme foncièrement républicain, s’opposant aux royalistes, aux démocrates violents, aux anarchistes et enfin, à l’Empire. Ayant voté la mort du roi Louis XVI, il est condamné à l’exil par Louis XVIII. De retour à Audierne, il consacre ses dernières années à œuvrer, au sein du Conseil Municipal, pour l’enseignement populaire.

Mathieu Claude Guezno de Botsey , nait à Audierne le 17 février 1763. Son père « noble homme » était négociant en cette ville.
Dès l’âge de 25 ans, Guezno se mêle des affaires publiques.
Il doit aux sympathies qu’il manifeste pour les idées nouvelles d’être délégué, en 1789, par sa paroisse, à l’assemblée de la Sénéchaussée de Quimper pour l’élection des députés aux Etats-Généraux.
En 1789 il rédige le cahier de doléances de la ville d’Audierne, composé de 33 articles. Nommé Commissaire chargé de l’examen des cahiers des paroisses et de la rédaction du Cahier Général de la Sénéchaussée, il crée également « une garde bourgeoise », Comité Permanent chargé « d’assurer la tranquillité publique et dissiper les désordres.. »

Le 10 juillet 1790, il est élu administrateur du département, et en 1792, député du Finistère. Bien que sympathisant avec la Gironde, son évolution vers Les Montagnards s’accomplira lors du procès de Louis XVI. Il vota « pour obéir au cri de sa conscience….POUR la mort du Roi Louis… »
Dans la lutte entre la Gironde et la Montagne, Guezno n’obéit à aucun ordre, votant selon ses convictions.

A la fin de 1793, devant la nécessité de réorganiser la marine, la flotte est concentrée à Brest, Rochefort devenant le grand atelier de la République. Guezno est alors désigné pour y surveiller les travaux maritimes. Il se trouvait alors mieux à sa place en organisant des œuvres utiles, qu’en prenant part à des luttes politiques et d’influence.

Il rentre à Paris en juillet 1794 et suit les réunions de la Convention. Celle-ci le renvoie en Bretagne afin de traiter avec les rebelles et amener une détente salutaire en adoptant une attitude conciliante envers le clergé et un assouplissement dans l’exercice du Culte. Il réorganise aussi les administrations et remplace les hommes de Robespierre par des modérés.

En 1795, la Convention est remplacée par l’Assemblée des Cinq-Cents. Il y est réélu de justesse au second tour, 187 voix contre 303. Il a 32 ans.

Dans cette assemblée, il se montre Républicain, probe et indépendant.
Il soutient le Directoire contre les royalistes, les démocrates violents, les anarchistes.
Il ne partage pas l’engouement dont Bonaparte fait l’objet.

En 1798, il n’est pas réélu et rejoint Audierne, où il va occuper le modeste emploi de receveur des douanes. Il fréquente peu, recherchant surtout la compagnie de petites gens, pêcheurs ou paysans.
Face à une menace de révocation, il signe l’acte constitutionnel qui approuve l’Empire, comme ses chefs l’avaient signé. Sollicité pour se présenter à la Chambre des Représentants, il refuse, et n’exerce aucune action politique sous l’Empire..

Contre les conventionnels qui avaient voté la mort du Roi, voté l’acte constitutionnel et sollicité des emplois sous Napoléon 1er, la Restauration prit des mesures sévères :

Sépulture de Mathieu Claude GUEZNO de BOTSEY
Sépulture de Mathieu Claude GUEZNO de BOTSEY

Le 20 janvier 1816 il est condamné à l’exil et rejoint Jersey puis la Belgique.Guezno De nombreuses suppliques furent envoyées au ministre de l’Intérieur afin de faire revenir Guezno à Audierne…. et demeurèrent vaines. Quinze années d’exil passèrent.

Guezno est libéré lors de la Révolution de 1830 et rejoint Audierne au début de l’hiver.
La population est allée « le devancer sur la route, comme elle l’avait été conduire avec des larmes, quand elle l’accompagna à son départ en 1816. »

Par un arrêté du 12 février 1831, le préfet appelle Mathieu Guezno à siéger au conseil municipal d’Audierne. Sa dernière bataille fut l’enseignement populaire.
Guezno assiste jusqu’à la fin de sa vie aux séances du conseil municipal d’Audierne. Il signe le registre une ultime fois, le 29 mai 1839 et s’éteint le 6 juillet 1839 à son domicile.

 

 

Mausolée de Monsieur Séverin Louis Marie Michel le DUFF de MESONAN 1781-1872

Sympathisant de l’Empire, élu sénateur, député, président du Conseil Général du Finistère et maire d’Audierne, il permet grâce à son entregent auprès des ministères parisiens la réalisation de nombreux projets départementaux et communaux.

Le 10 octobre 1781 nait, à Quimper, Séverin Louis Marie Michel le Duff de Mesonan. Il fait ses études à Quimper et passe ses vacances à Audierne. Il s’engage dans la Marine, est fait prisonnier des anglais en 1809.Rentré en France en 1814, il reprend sa place dans l’armée impériale puis la quitte après Waterloo.

Inactif à Audierne, il rejoint Paris où il obtient sa réintégration dans l’armée de Louis XVIII.

Mausolée de Monsieur Séverin Louis Marie Michel le DUFF de MESONAN
Mausolée de Monsieur Séverin Louis Marie Michel le DUFF de MESONAN

Sympathisant de l’Empire, il est mis à la retraite d’office à la suite du coup d’état manqué du prince Louis Napoléon, puis emprisonné en 1840 pour sa participation active au coup de main de Boulogne. Pendant sa captivité Monsieur de Mésonan est en correspondance fréquente avec Louis Napoléon qui lui manifestait une vive amitié.Il est libéré en 1848, après l’élection du prince à la Présidence de la République.

Le Duff de MesonanInstallé à Paris, la Bretagne reste au fond de la pensée du vieux militaire. Il rejoint Audierne, retrouve ses amis et songe à user de ses bonnes relations avec le Président de la République pour aider ce canton, dont la situation éloignée et peu favorisée l’afflige.

Elu tour à tour sénateur, député, président du Conseil Général du Finistère, maire d’Audierne de 1857 à 1871, Mésonan s’occupe des intérêts du Département et de la ville d’Audierne.

Grâce à son opiniâtreté et à son entregent auprès des ministères et de Napoléon III, il obtient la construction du môle du Raoulic, du pont reliant Audierne à Plouhinec, du chemin de halage, et le lancement du projet de ligne de chemin de fer entre Douarnenez et Audierne… (il décède dans sa 91eme année).

Patrimoine maritime

Chemin de halage et Passerelle des capucins 1894

La passerelle des Capucins aujourd'hui
La passerelle des Capucins aujourd’hui

En pierre de taille (sauf à l’endroit de la passerelle, en bois et métal) sur plus de 1000 mètres. C’est un ouvrage unique en son genre qui va du bout des quais à l’extrémité du môle du Raoulic. Il était indispensable aux navires à voile pour entrer et sortir d’Audierne en cas de vents contraires.Passerelle des capucins

La passerelle des Capucins autrefois
La passerelle des Capucins autrefois

Aujourd’hui il permet une promenade exceptionnelle en bord de mer. La construction du chemin de halage, commencée en 1859, s’arrête en 1869 : les ingénieurs s’aperçoivent qu’il amplifie l’effet de ressac dans le port. La construction d’une passerelle dont les pieux laisseront les vagues courir sur la grève, est alors décidée.

 

 

Flotille de chaloupes sur la petite plage
Flotille de chaloupes sur la petite plage

 

 

Pendant plusieurs décennies, la passerelle remplit son office, en prolongeant le chemin de halage jusqu’au vieux môle. En 1961, les Ponts et Chaussées cède l’ouvrage à la ville d’Audierne, charge à elle de l’entretenir, voire de la restaurer, ce que fut décidé en 1997, après qu’elle fut interdite à la circulation piétonne.

Le Mât Fenoux 1840

Instruction pour les navigateurs
Instruction pour les navigateurs

Construit en 1840 d’après le modèle se son concepteur, le capitaine de corvette Fenoux, ce sémaphore, dit « mât pilote » et appelé couramment « mât Fenoux »,servait à indiquer l’état de la passe aux bateaux.

Le mât Fenoux aujourd'hui
Le mât Fenoux aujourd’hui

La position de la flèche fixée au-dessus de la tour circulaire indiquait aux navires entrant dans le port d’Audierne les manœuvres à effectuer. Mat FenouxOn connait des édifices semblables à Port-Louis et à Clohars-Carnoët et bien sûr celui de la ria d’Etel, toujours en activité.

L’Abri du Marin 1901

L'abri du marin
L’abri du marin

En 1910, Audierne est un important centre sardinier qui compte 35 000 inscrits embarqués sur près de 500 chaloupes. Jacques de Thézac décide d’y fonder un abri, à la petite grève des Capucins. L’Etat cède le terrain pour un franc symbolique , mais des remblais importants sont nécessaires.

Les travaux sont financés, comme au Guilvinec, par le négociant lorientais Georges Ouizille. L’abri ouvre ses portes en Novembre 1901.

Avant la régate
Avant la régate

Les pêcheurs audiernais, d’abord réticents , reconnaissent peu à peu le bien-fondé de l’opération. En 1906, Jacques de Thézac double la capacité d’accueil. En 1938 , le nom de Jacques de Thézac est donné à l’un des quais du port, afin de lui rendre hommage.

L’abri est cependant délaissé peu à peu et vendu en 1956.

Langoustier Cap-Sizun

Le langoustier Cap-Sizun
Le langoustier Cap-Sizun

Le bateau, construit entre 1990 et 1991, à l’initiative de l’association Maison de la Mer, est une copie conforme d’un bateau du début du XXème siècle, traditionnellement appelé canot cul-de-poule en pays capiste. En 1911 on débarque, en été, plus de cent tonnes de homards et de langoustes à Audierne. Les bateaux capistes vont régulièrement en Espagne et au Portugal. Leur particularité est de comporter un réservoir étanche, aménagé dans un compartiment et communiquant avec la mer.

Les Phares

Le phare du Raoulic fut construit à l’extrémité du môle car indispensable pour baliser l’entrée du chenal vers le port d’Audierne. Les phares de Trescadec et Kergadec, construits en 1887, permettent aux navires de parer et contourner les redoutables rochers de la Gamelle en rentrant vers Audierne ou le port voisin de Lervily. Ils furent électrifiés en 1931. (Le phare de Trescadec est éteint depuis 1972).

Collection municipale

Henri Royer 1869-1938

Henry Royer
Henry Royer

Henry Royer nait le 22 janvier 1869 à Nancy. Reçu à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, il expose régulièrement au Salon de Paris et se spécialise rapidement dans deux catégories : Les scènes de genre et le portrait. C’est en tant que portraitiste qu’il vit défiler dans son atelier une pléiade des noms les plus glorieux de l’aristocratie, de la politique, de la diplomatie et du monde des sciences et des arts. C’est dans cette discipline que les critiques de l’époque n’ont pas manqué de placer Henri Royer dans la lignée des disciples d’Ingres.

C’est en 1896 qu’en compagnie de sa femme, il se rend en Bretagne. C’est un éblouissement total. « Il venait de découvrir que la grave Armorique était la patrie de son Art ». Pendant l’été 1905, il plante son chevalet à Audierne. Plus que les paysages ou la mer, ce sont les Bretons qui ont fasciné Henri Royer. Un exemple parmi tant d’autres, « Quai à Audierne, les frères Kerisit », une huile sur toile H. 152x L. 216 cm, propriété de la Ville d’Audierne. Primelin, Plogoff, l’Ile de Sein , Audierne, furent ses terres de prédilection.

Henri Royer meurt à Neuilly le 31 octobre 1938. La présence de Madame Albert Lebrun à ses obsèques, témoigne à elle seule de sa grande notoriété.

Oscar Chauvaux

Oscar Chauvaux
Oscar Chauvaux

Oscar CHAUVAUX est né à Bruxelles le 19 mars 1874. Il devient Sociétaire des Artistes Français. Présenté hors concours à l’Exposition Universelle de 1937, il expose à Amsterdam, Tokyo, Bruxelles, Madrid.. Il décède en 1965.

Jean-Pierre Velly 1943-1990

Jean-Pierre Velly
Jean-Pierre Velly

Jean-Pierre Velly est né à Audierne en 1943. Bizerte, Cherbourg, Toulon sont les villes où il séjournera, son père étant gendarme maritime. Jean-Pierre VellyChaque été, il passe ses vacances chez ses grands parents à Audierne. En 1957,à 14 ans, il intègre l’Ecole des Beaux Arts de Toulon et commence à graver. Son mentor, la « révélation de sa vie », le « choc le plus fort » fut sa rencontre avec « l’insurpassable et sublime Dürer ».

Jean-Pierre Velly
Jean-Pierre Velly

En 1959, il présente sa première exposition personnelle, essentiellement des huiles sur toile, des marines, des nus, des portraits. A Audierne, en 1960, il réalise des croquis et des portraits à l’huile, parfois de grand format.

Témoins de ceux-ci, deux œuvres dont Madame Adélaïde Velly, mère de Jean-Pierre Velly, a fait don, par testament, à la Ville d’Audierne en 2005 :Jean-Pierre Velly

Jean-Pierre Velly
Jean-Pierre Velly

En 1965, il retourne à Toulon où il se consacre à la gravure et à la préparation du « Concours National de Gravure » pour le prix de Rome. C’est l’année la plus fertile de sa carrière de graveur : il grave 19 planches, dont « l’illustration pour un conte », dont la ville d’Audierne a acquis les états 6-7-8-9 et 13-14-15-16 (sur une totalité de 16 produits).

En 1966, il est à Paris. Il grave jour et nuit dans des conditions épouvantables, « vieilles femmes » en vue de participer à la montée en loge du Prix de Rome. Audierne en possède également une épreuve d’artiste :

C’est avec l’œuvre « La clef des songes » qu’il remporte le Prix de Rome et obtient la bourse et le séjour à la Villa Médicis (Académie de France à Rome, dirigée à l’époque par Balthus)

Christ en bois du XVIIIème siècle
Christ en bois du XVIIIème siècle

Jean-Pierre VellyA l’automne 1966, il séjourne à Audierne, où les travaux de restauration de l’Eglise St Raymond vont bon train. Il accepte de restaurer un Christ en bois du XVIIIème siècle, refaisant les mains, les pieds et le socle.

En 1970, il vit ses derniers mois à la Villa Médicis et hésite entre la Bretagne et l’Italie. En juillet, il s’installe à Formello, avec sa femme, à moins de 25 kms de Rome.

Au cours des dix années suivantes, gravures, dessins, aquarelles, textes poétiques sont l’objet d’expositions et de publications à Paris et en Italie.

Le 26 Mai 1990, Jean-Pierre Velly disparait accidentalement dans les eaux du lac de Bracciano.

Fanch Kersual

Fanch Kersual
Fanch Kersual

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