Notre histoire

Audierne

Des dolmens, des sépultures et des tumuli retrouvés au-dessus de l’estuaire du Goyen attestent de l’occupation du site d’Audierne dès le néolithique. La naissance du port d’Audierne remonte à fort loin, puisqu’il semblerait qu’à l’époque gallo-romaine, un port dénommé « Vindana Portus » ait existé à l’emplacement du port actuel.

La ville d'Audierne aurait été créé au Moyen-âge

Les XVème et XVIème siècles furent une période de prospérité extraordinaire, grâce au développement des pêcheries et sècheries. Des navires marchands quittaient Audierne avec du poisson et ramenaient divers produits (vin, tissus, épices, bois…). Les « pilotes » d’Audierne étaient alors réputés pour leurs connaissances maritimes; ils furent parmi les premiers pionniers à découvrir les bancs de morues à Terre-Neuve (où on trouve une île d’Audierne anglicisé en Oderin).

AU XVIÈME LES BATEAUX D’AUDIERNE NAVIGUAIENT ET COMMERÇAIENT ENTRE GIBRALTAR ET LES PAYS SCANDINAVES

Le port d’Audierne et celui de Penmarc’h étaient alors les deux principaux ports de commerce bretons. Cette période dura jusqu’aux désordres de la Ligue (guerres de religion). A cette époque, La Fontenelle, révolutionnaire breton, pille la région. Les industries ferment leurs portent et ne les rouvrent qu’après la signature de l’Edit de Nantes en 1598. Les commerçants, armateurs et maîtres de barque retrouvent alors leur richesse d’antan et participent activement à la construction des églises du Cap-Sizun. Pour que l’origine de leur prospérité marque les esprits, ils font sculpter au-dessus des porches la représentation de leurs navires. Même les petites unités apportent leur obole, en témoigne la barque à rames figurant au porche ouest de l’église St Raymond.

AU XVIIIÈME SIÈCLE, AUDIERNE EST LE SIÈGE DE L’UNE DES TROIS CAPITAINERIES GÉNÉRALES DE L’AMIRAUTÉ DE CORNOUAILLES

Malgré cela, en 1790, le premier maire d’Audierne, Monsieur Dumanoir, ne peut que constater la décadence du Port en ces termes : « presque tous les habitants du port sont réduits à la peine et en grande partie à la mendicité, et cela par l’émigration, à la fin du siècle dernier, des familles enrichies par le négoce dont les enfants jaloux de se procurer des alliances en ont emporté toutes les richesses.. »

Sous la Révolution, le 16 thermidor an VII, la Direction Générale des Ponts et Chaussées approuve le projet d’ensemble d’aménagement du Port. En un demi-siècle, 798mètres de quais et cinq cales sont construits. Le vieux môle, long de 990 mètres est opérationnel depuis 1766. L’invention de Nicolas Appert en 1804 concernant la méthode de conservation des substances alimentaires par chauffage, favorise les conserveries et le renouveau de la ville. On y comptera jusqu’à 18 usines. La construction du môle du Raoulic, de 1847 à 1852, fixe la position du chenal, jusqu’alors incertaine. Audierne revît autour de son port.

LE XIXÈME VOIT LA VILLE SE DENSIFIER

Elle prend alors l’allure si typique des ports bretons : un linéaire de grandes maisons blanches, resserrées les unes contre les autres, face à la mer. Une autre pêche (langouste et crustacés) prend, à la fin du XIX ème siècle, une importance considérable. Grâce à la mise au point de nouvelles techniques de pêche (casiers) et de conservation (viviers : dans les navires et à terre) la commercialisation se développe rapidement. Audierne profite de la proximité des lieux de pêche (Chaussée de Sein, côtes anglaise et irlandaise). Jusqu’aux années 1960, Audierne sera (avec Camaret) l’un des deux plus grands ports langoustiers (langouste rose) français. En 1921, la population atteint son maximum démographique en affichant 4151 habitants. Le tourisme montre le bout de son nez, des artistes de renom viennent apprécier la lumière, la simplicité de la contrée.

DEPUIS LE 1ER JANVIER 2016 SUITE À LA FUSION AVEC ESQUIBIEN, AUDIERNE, COMMUNE NOUVELLE, COMPTE 3860 HABITANTS

Elle s’est tournée vers d’autres horizons : une pêche sélective de qualité, un tourisme fidélisé par un environnement préservé.