Notre histoire

Séverin Le Duff de Mésonan

Homme de convictions, entré dans la marine à l’âge de 19 ans, emprisonné pour son engagement aux côtés de LouisNapoléonBonaparte, dans sa première tentative de coup d’état en 1840, il est condamné à 15 ans de prison et n’est libéré qu’en février 1848 à l’âge de 67 ans.
Il participe alors activement au coup d’état du 2 décembre 1851.
Grâce à son amitié avec Napoléon III, il obtiendra des crédits pour développer sa région, le Cap-Sizun.
Illustration d’une passion et d’un engagement au service de l’intérêt général.

Comme on peut le lire sur sa tombe, dans une petite chapelle, au cimetière d’Audierne,
Le Duff de Mésonan (1781-1872) fut : «officier supérieur d’état-major», viceprésident du Conseil général et député du Finistère, sénateur, maire d’Audierne.
 

Une vie bien remplie

Ses grands-parents étaient originaires d’Audierne, ses parents Quimpérois. Il fit ses études au collège de Quimper, mais passait toutes ses vacances à Audierne.
En 1799, il s’engage dans la Marine où, après 10 ans de service, il opte pour l’Infanterie. Placé en demi-solde en 1815, il se retire à Audierne.
En février 1819, il quitte Audierne à pied, pour se rendre à Paris où il réintègre l’armée.
Il participe à plusieurs campagnes, dont celle d’Espagne, et est placé en retraite en 1837. Il est alors l’ami du prince Louis Napoléon, et participe à son coup d’État avorté de 1840. Jugé et condamné, de Mésonan est emprisonné pour 15 ans à la citadelle de Doullens.
Il entretient alors une correspondance suivie avec le prince qui lui manifeste une sincère amitié.

Un ardent défenseur des intérêts du Finistère et du Cap-Sizun

Libéré après l’élection du prince en 1848, il se retire avec sa soeur à Audierne. Il retrouve ses amis et compte bien profiter de ses bonnes relations avec la présidence de la République pour aider le Cap-Sizun dont la situation loin de Paris est déplorable à ses yeux. Il est élu député du Finistère en mars 1852.
Bien connu et apprécié du prince devenu Napoléon III, il se dépense sans compter, effectuant de nombreux voyages à Paris pour défendre les intérêts du département et du canton.

Nous lui devons ainsi : de nombreuses routes, dont la nouvelle route Audierne- Pont-Croix, la RN 165, le pont impérial de Brest, le pont et le chemin de halage d’Audierne, la cale de Poulgoazec…

Il fut sénateur d’Empire, vice-président du Conseil général et maire d’Audierne de 1857 à 1871. L’empereur le nomma Grand officier de la Légion d’honneur en 1868.

Une anomalie enfin corrigée

Il a fallu attendre l’année 2006 pour qu’enfin un jardin public d’Audierne situé près du môle du Raoulic porte le nom de Mésonan, alors que cet homme a tant oeuvré pour améliorer divers équipements (routes, quais, ponts), gages de tout développement économique et de progrès social.